Et voilà ! Quel bonheur ! Après quelques années de labeur, un concert entièrement consacré à Virginie Aster ! Résumons. Le lieu : l’Oratorium, à Issy-les-Moulineaux, une magnifique salle aux mains d’adorables propriétaires qui n’ont d’égal que la super acoustique de leur salle. Le programme : plein de choses, en live, en vidéo, en vidéo live !

Tout d’abord, le concert a commencé avec Suite géométrique, une œuvre pour deux violons ou deux altos récemment parue aux éditions Billaudot, précédée d’un solo. Le solo, c’est la superbe Charlotte Sonnois qui l’a interprété puis, les duos, ce furent les élèves de Virginie encadrés par elle-même, Charlotte et Anna Barbara. Un moment de partage qui rappelle chaque fois à la compositrice « le bonheur d’enseigner » ! 

Puis vint la pièce Rêve / Haute Tension composée d’après le tableau éponyme de Peter Klasen, interprétée par la magnifique Yael Karsenty, une élève de Virginie aussi ! Décidément…

Ensuite, place au vidéo-live avec quelques pièces enregistrées parmi lesquelles Confusion pour 7 fois 1 violon – et oui ! – par l’extraordinaire Fiona Monbet – une ancienne élève de Virginie aussi ! -, Turbulences pour violon et piano magnifiquement interprété par Stéphanie Moraly et Guillaume Sigier, le deuxième mouvement de la Sonate Sous Influences pour violon solo éditée chez Billaudot, un extrait de Elles pour piano à quatre mains tout juste créé, des extraits d’Eve Noire pour violon et percussions africaines notamment avec Fiona Monbet … 

Enfin, le concert s’est achevé sur un large pan de La Montagne de l’Ame, opéra de chambre inspiré du roman éponyme de Gao Xingjian, artiste-peintre et prix Nobel de littérature. Un des livres de chevet de la compositrice. Ce fut merveilleusement interprété par Rébecca Normand-Condat (violoniste) du CNSMDP et Anna Barbara, professeur de violon au Conservatoire de Paris 5e, Mathilde Lanfranchi sublime à l’alto et Juliana Laska, bouleversante violoncelliste… Sans compter les talentueuses Julia Vdovina et Nina Zabarovskaya (respectivement soprano et mezzo) qui ont relevé ce défi au pied levé. Cela s’est achevé avec de nombreuses fleurs qui sont allées droit au cœur de la compositrice renforçant sa « furieuse envie de continuer à composer ».