Et de 3, et de 4 ! Ce sont les 3^e et 4^e compositions de Virginie Aster éditées chez Billaudot. Espérons qu’il y en aura d’autres ! Alors, cette Suite Géométrique ? Et bien ce sont huit duos pour deux altos ou violons, précédés d’un solo plus complexe – pour le professeur par exemple – avec une particularité : l’une des voix est toujours en cordes à vide ou bien à la première position. De fait, ces duos peuvent réunir des élèves de tous niveaux au sein d’une même classe ou d’un même conservatoire, sans accompagnement piano ce qui, avouons-le, est bien pratique pour les professeurs d’instrument !!!

Ces duos peuvent être joués de moult manières, simplement mais aussi de sorte qu’ils puissent dignement figurer au programme d’un concert. C’est en tous les cas la double-ambition de la compositrice. Oui, oui, Béla Viktor János Bartók est passé par là… Avouons cependant aussi que c’est un hommage, dixit la compositrice, « à mes vieux souvenirs de cours de mathématiques lors desquels un jour, une maîtresse à laquelle je demandais la définition de « postulat » ripostant alors naïvement que si le postulat était faux, ce que nous calculions l’était aussi et qu’elle devait d’abord nous expliquer comment l’on en était arrivé à ce postulat, m’envoya furieusement bouler et me fâcha définitivement – du moins jusqu’au bac ce qui est quand même beaucoup – avec les mathématiques. » Certes, ici, c’est de la géométrie ; elle affirme cependant aujourd’hui effrontément que, pour ces duos, « libre à chacun de partir de l’axiome que toute variable a une probabilité d’être sur une orbite parallèle à un plan affine présentant une distorsion d’une géométrie symplectique. Si, si… c’est une possibilité ! »

NB : tous les mots en italiques correspondent à un duo qui traduit subjectivement, et poétiquement espère-t-elle, sa signification…